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fumées

  • L'intervention du Collectif Chinonais Environnement lors de la réunion du Smictom du lundi 8 février 2010 : "IL FAUT ARRÊTER DE FAIRE N'IMPORTE QUOI, ET TENIR VOS PROMESSES, M. DUVERGNE !"

    • Comme l'a indiqué M. Duvergne, Président du Smictom, dans sa dernière lettre aux délégués au Smictom, l'incinérateur actuel peut fonctionner largement au delà de 2013, il n'y a donc aucune raison de ne pas attendre la fin de la révision concertée du Plan d'Elimination des Déchets d'Indre et Loire par le Conseil Général pour se lancer tête baissée dans la construction d'un nouvel incinérateur. Cet exercice salutaire de démocratie locale participative doit être respecté, et non pas saboté.
    • Le personnel du Centre Hospitalier du Chinonais est le premier concerné par l'impact sanitaire désastreux de ce projet de nouvel incinérateur, d'autant plus qu'il travaille sous les fumées de l'incinérateur actuel depuis 1983, ce serait donc la moindre des choses que de solliciter l'avis des délégués du personnel au CHSCT (Comité d'Hygiène et de Sécurité) de l'Hôpital, et d'en tenir compte.
    • Il serait également très utile de solliciter l'avis de l'INAO (Institut National des Appellations Contrôlées) à ce sujet, parce que l'INAO a émis un avis défavorable à chaque fois qu'un projet de construction d'un incinérateur en bordure d'une zone AOC, telle que celle des Vins de Chinon, lui était soumis.
    • Il est quasiment impossible que l'enquête d'utilité publique qui sera diligentée par le Préfet, au cas où la construction soit lancée sur le terrain acheté à cet effet à l'Hôpital Rabelais, débouche sur un permis de construire, et ce en raison de l'arrêté ministériel de 2002 qui régit les nouveaux incinérateurs en tant qu'activité à risques. Voir notamment l'article 3 de cet arrêté, qui concerne l'implantation :

    http://www.ineris.fr/aida/?q=consult_doc/consultation/2.250.190.28.8.1911

    Alors que de temps et d'argent perdu par le Smictom, donc par les contribuables !

    • La première pierre de l'incinérateur de Pithiviers, cité à comparaître par la multinationale Von Roll Inova en tant qu'exemple de ses talents (ainsi d'ailleurs que plein d'autres propagandistes rémunérés grassement par le lobby de l'incinération, ç'en était ridicule), a été posée le 5-janvier 2007, après une décision de construction prise en 2005. Tout a changé depuis, nous vivons dans un autre monde.
    • Les sites d'enfouissement techniques des déchets de Sonzay et de Chanceaux-près-Loches sont demandeurs de nos déchets et facturent 62 euros la tonne, contre au moins 110 euros la tonne facturés par Von Roll Inova pour l'incinération, sur une base garantie à Von Roll Inova de 40.000 tonnes par an, et ce quelque soit la quantité de déchets réellement incinérée. Sans même parler des fameuses "révisions imprévues" déjà annoncées qui viendront augmenter le coût de l'incinérateur en cours de construction, pour le faire passer sans aucun doute à au moins 50 millions d'Euros au lieu de 40, comme cela a toujours été constaté sur absolument tous les gros chantiers du BTP et de ce type d'usines (incinérateurs de Poitiers et Lunel : +20%, par exemple).

    Pour éviter de s'engager dans cette quadruple aberration (politique, environnementale, sanitaire et économique), nous continuons à demander :

    • un moratoire jusqu'à la fin de la révision du PDEDMA, comme promis par le Conseil Général en mai 2009,
    • un débat public contradictoire et objectif sur les mérites comparés de l'incinération et de ses alternatives, comme promis par le Président du Smictom et Maire PS de Chinon dans l'accord électoral de 2008 entre le PS et Les Verts, accord qui a rendu possible son élection à la Mairie de Chinon.
    • la création d'une CLIS (Commission Locale d'Information et de Surveillance) pour l'incinérateur actuel et le projet de nouvel incinérateur, comme promis depuis 2007 par le président du Smictom et le Préfet

    Collectif Chinon Environnement 09 février 2010.