Lire le compte rendu ci-dessous.
La prochaine réunion du Collectif aura lieu le mercredi 13 octobre à 18h dans la salle haute de l’ÉCRIN, 25 rue Marceau à Chinon.
1/ Points d’information sur les différentes commissions institutionnelles dans lesquelles le Collectif est engagé :
1 - Un nouveau règlement intérieur a été voté à l'unanimité. Il reprend la plupart des amendements des associations (dont ceux déposés par notre Collectif) pour faciliter l’information : présence des suppléants possible, augmentation du nombre de réunions annuelles si nécessaire (2, actuellement), fourniture des documents et compte rendus sous forme électronique. Il est également prévu de rendre la CLI plus visible sur le site internet du conseil départemental.
Seule la demande d'un comité éditorial pluraliste pour la lettre annuelle de la CLI a été refusée.
2 - Le bilan 2020 présenté par EDF indique que les arrêts de réacteurs pour rechargement du combustible ont été repoussés du fait d'une moindre consommation. De ce fait en 2021 et 2022, il y aura des arrêts plus longs (pour rechargement et maintenance). En 2023 aura lieu la visite décennale du réacteur B1 (40 ans de service) en vue de prolonger son activité pour 10 ans supplémentaires. Cette prolongation nécessitera d'importants travaux au préalable ("Grand carénage").
Le directeur de la centrale n'a pas fourni d'informations sur le MIR, le magasin qui reçoit du combustible neuf et le redistribue à d'autres centrales, malgré le fait que ce point était déjà à l’ordre du jour de la précédente CLI et n'avait pas été abordé.
Le MIR est opérationnel après des travaux pour renforcer la tenue du portique de chargement aux séismes, mais impossible de savoir la quantité de combustible qui y transite annuellement.
Cela implique pourtant des convois ferroviaires et/ou routiers de matériaux sensibles. Combien, à quelle fréquence ?
3 - Les leçons ont été tirées de Fukushima, selon EDF. une nouvelle organisation a été mise en place (Force d'Action Rapide du Nucléaire) et de nouveaux équipements de sûreté ont été ajoutés, dont les DUS Diesels d'Ultime Secours (Groupes électrogènes supplémentaires). Ceux de Chinon (pour réacteurs de 900MW) ne sont pas concernés par les soucis des DUS qui équipent les réacteurs de 1300MW. Ils démarrent bien de façon automatique en cas de perte d'électricité, mais
nécessitent une procédure de raccordement électrique effectuée par des agents qui dure environ une heure.
Quatre à six forages dans la nappe phréatique des calcaires du rauracien (5 à 15 m. de profondeur) sont en cours pour servir de Source d'Eau Ultime (SEU) en cas d’accident ( 6300 m3 annuels maximum)
4 - Le démantèlement des anciens réacteurs : le bâtiment qui va servir à mettre au point le robot sera terminé fin 2021 : 2500m2, 20m de hauteur. Il abritera des maquettes grandeur nature sans éléments radioactifs.
Le démantèlement du réacteur A2 sera réalisé à partir de 2026 (durée prévue 27 ans), mais des travaux préparatoires sont déjà en cours, ainsi que sur les 2 autres réacteurs de la même série.
La question des déchets (ceux qui restent sont faiblement radioactifs) a été posée ; il a été assuré que "les filières existent ».
Un groupe de travail "Démantèlement" va être constitué avec les membres de la CLI intéressés ; notre Collectif y sera représenté.
5 - Événements anormaux signalés : un capteur a indiqué qu'un rejet d'hydrocarbures en quantité indéterminée (le directeur n'a pas voulu répondre précisément) a été rejeté dans la Loire en février 2021, mais sans traces visibles.
6 - l'ASN (Autorité de Sûreté du Nucléaire) a effectué 30 inspections à Chinon en 2020, conformément à son planning, malgré le Covid.
7- la CLI a accepté la solution de bâchage d'une zone polluée (hydrocarbures, amiante, PCB il y a 40 ans) effectuée par EDF et donne donc une réponse positive à l'ASN qui avait sollicité son avis.
Des associations environnementales n'ont pas voulu s'engager sur cette solution. A noter que le personnel EDF qui travaille à côté de cette zone ne voulait pas de travaux de dépollution, pour des raisons de sécurité. Ce site sera surveillé.
8 - Le tritium radioactif rejeté dans les cours d'eau par les centrales nucléaires : la campagne de prélèvements dans la Loire pour y mesurer en différents points la concentration va s'achever. Un bilan sera établi en septembre.
Il n'a pas été retrouvé de quantité supérieure à la norme comme le prélèvement citoyen de janvier 2019, mais il a été mis en évidence que la dilution dans l'eau de la Loire ne s'effectue pas comme le modèle le prévoyait.
Plusieurs interventions ont souligné que les rejets en tritium, longtemps cachés, ne sont pas anodins, même s'ils sont sous la limite réglementaire car les effets des faibles doses sont controversés.
La comparaison faite en réunion des rejets en tritium de la centrale de Chinon dans la Loire avec ceux prévus des eaux contaminées de Fukushima dans l'océan Pacifique (même quantité annuelle de radioactivité) n'a pas été appréciée par le directeur de la centrale.
Changement de directeur de la Centrale : Stéphane RIVAS a succédé à Antoine MENAGER, le 1er août 2021
Débat :
- quelle est la participation de la centrale nucléaire aux quantités de pesticides utilisés dans notre territoire ?
• l’acide borique (H3 BO3 ) : le bore, dissous dans l’eau du circuit primaire permet le contrôle de la réaction de fission et donc le pilotage du réacteur.
• la lithine (LiOH) : ce produit est utilisé pour éviter les effets de corrosion du circuit primaire du à l'acidité du bore.
• l’hydrazine (N2 H4 ) : ce produit est utilisé principalement dans le circuit secondaire pour maintenir un pH de moindre corrosion.
• La morpholine (C4 H9 NO), l’éthanolamine (C2 H7 NO) et l’ammoniaque (NH4 OH) sont des amines volatiles qui peuvent être employées, seules ou en combinaison, pour maintenir le bon pH dans le circuit secondaire. Elles complètent l’action de l’hydrazine.
Le mode de conditionnement du circuit secondaire a évolué avec les années pour tenir compte du retour d’expérience interne et étranger. L’éthanolamine (C 2 H 7 NO), utilisée sur le CNPE de Chinon, constitue une alternative intéressante à la morpholine, en particulier pour la protection des pièces internes des générateurs de vapeur et des purges des sécheurs surchauffeurs de la turbine.
• le phosphate trisodique (Na3 PO4 ) : comme l’hydrazine, le phosphate est utilisé pour le conditionnement des circuits de refroidissement intermédiaires.
• les détergents : ces produits sont régulièrement utilisés pour le nettoyage des locaux industriels qu’ils soient en ou hors zone contrôlée. Ils sont également utilisés à la laverie du CNPE pour le nettoyage des tenues d’intervention.
Rejets 2020 (extrait) : Substance - Quantité rejetée - Concentration maximale dans le canal de rejet
Acide borique 5,07t - 0,55mg/l // Éthanolamine 7,94kg - 34μg/l // Hydrazine 0,73kg - 1,3μg/l // Azote total 1,72t - 1,43mg/l // Ammonium 127kg // Nitrates 1,61t // Nitrites 119kg // Phosphates 274kg 0,2mg/l // Détergents 64kg 41μg/l //
Métaux totaux 39kg- 5,4μg/l // Sulfates 26t - 120mg/l
- la répartition de l’eau entre ses différents usagers dans notre territoire
Le PNR ( Parc Naturel Régional) se préoccupe de cette question et engage réflexion et concertations .
Cette commission concerne le secteur sauvegardé de Chinon ; elle est obligatoire. Réunie 2 fois depuis un an, y sont présentés pour information les dossiers liés au devenir des principaux bâtiments publics ( Maison Pirondeau, le cinéma, le Jeu de Paume…), aux dispositions prises pour maîtriser le développement de la ville (droit de préemption des locaux commerciaux). Il ne s’agit pas d’une instance de débat concernant les projets de la ville.
Le Collectif y poursuit sa représentation.
Cette réunion fait suite à la décision prise en 2021 par la CCCVL de devenir Autorité Organisatrice de la Mobilité (AOM) sur son territoire. Elle avait pour objectif d'identifier des pistes pour l'amélioration de la prise en compte de la mobilité à vélo. Présidée par le premier adjoint de la ville de Chinon, membre du conseil communautaire de la CCCVL, elle regroupait des élus locaux, des représentants d'associations ou collectifs (AVEC, CLAAC, collectif cycliste 37, Collectif Chinonais Environnement), des salariés de la CCCVL, avec l'assistance d'un cabinet conseil spécialisé.
Le contexte était d'abord rappelé: évolution des pratiques de déplacement, un cadre historique et contraint à la fois par la Vienne et par la topographie, des documents de cadrage existants (PLUIH, PCAET, SCoT, Action coeur de ville), l'existence d'aménagements dont la Loire à vélo.
Les participants ont ensuite travaillé en atelier pour répondre à deux questions:
- quelles sont les principales difficultés à traiter vis à vis de l'utilisation du vélo ?
- quelles priorités de traitement et d'actions retenir ?
Les enjeux identifiés concernaient en particulier les aménagements de l'espace public, la création de nouvelles pistes, la sensibilisation des habitants, l'éducation de la jeunesse à la pratique du vélo, la facilitation de l'intermodalité, l'utilisation du vélo pour les trajets du quotidien,...
Cette première rencontre sera suivie d'autres rendez-vous pour poursuivre la démarche et valider des propositions concrètes en vue d'une mise en oeuvre dès 2022.